Le massage thaïlandais

Issu du système ayurvédique (médecine traditionnelle indienne), le massage thaïlandais, est pratiqué en Thaïlande depuis environ 2500 ans. On l’appelle également « massage yoga » ou Nuad Bo-Rarn. Le massage thaïlandais repose sur la théorie asiatique des points d’énergie : soixante-dix lignes appelées sen traversent le corps, et dix d’entre elles sont essentielles. Le but de ce massage a pour but de faire mieux circuler l’énergie le long de ces lignes, pour que le corps retrouve son équilibre et son harmonie.

Mêlant yoga, massage et thérapie des points-déclics, le massage thaïlandais fait appel à un large éventail de techniques, inspirées de gestes rituels. Ses effets sont relaxants, mais aussi curatifs.

Préparatifs

La première spécificité du massage thaïlandais est qu’il se pratique à même le sol, sur un tapis ou un matelas ferme. De plus, on n’applique de l’huile de massage que sur la paume des mains et la plante des pieds. Il n’est pas nécessaire de se déshabiller, car seuls les pieds doivent être nus. Bien sûr, il est préférable de porter des vêtements confortables.

Techniques du massage thai

Le massage thaïlandais est une sorte de yoga assisté, qui ressemble beaucoup à une danse. Les thérapeutes utilisent autant leurs pieds, leurs coudes et leurs genoux que leurs mains. On fait appel à un grand nombre de postures, et l’on suit un rythme et une procédure très stimulants.

Pour commencer, on exerce des pressions brèves et répétées, jamais trop insistantes, à différents endroits du corps (toujours en direction du cœur), avec les paumes, puis avec les pouces, afin de décontracter les muscles, de défaire les nœuds, et d’améliorer la circulation (des fluides corporels et de l’énergie). Les pressions des pousses agissent plus en profondeur.

Ensuite, on pratique des étirements sur toute la chaîne musculaire, d’abord les membres inférieurs : élévation et rotation de la jambe (gauche, puis droite), pour déverrouiller les articulations. Puis, allongé-e sur le flanc, on étire le bras (gauche, puis droit) tout en maintenant l’épaule, et l’avant-bras en maintenant le coude. Enfin, on étire les doigts, en maintenant le poignet. On étire même les oreilles et les orteils, qui se trouvent aux extrémités des lignes d’énergie.

Le massage thaïlandais enseigne aussi l’art de bien respirer. Ainsi, les pressions exercées de manière rythmée jouent sur la respiration de la personne massée. Par exemple, le ou la thérapeute vous demandera de vous placer sur le ventre et de prendre une grande inspiration, puis d’expirer à mesure qu’il ou elle fait pression de son poids sur votre dos, avec le pied. De même, des assouplissements du dos consistent à vous cambrer (placé-e derrière vous, en passant ses bras sous vos épaules et ses mains dans votre nuque) le temps d’une longue inspiration, avant de vous relâcher (en faisant glisser ses mains le long de votre cou) en même temps que vous expirerez.

Il n’est pas rare d’entendre ses articulations craquer, ce qui est plutôt le signe d’un massage efficace et bien mené. Tout au long du massage, les points-déclics et les points d’énergie sont stimulés, afin d’agir en profondeur, sur les tissus conjonctifs, et sur les organes reliés à ces points.

Suite à un massage thaïlandais, la personne massée doit se sentir détendue, mais pas endormie, comme après une séance de gymnastique ou quelques longueurs à la piscine.

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