L’incidence du diabète, une maladie complexe et multifactorielle, est en constante augmentation dans notre société moderne, touchant à la fois des adultes et des jeunes, sans distinction de sexe ou de classe sociale. Le diabète est une affection chronique, généralement héréditaire, mais dont l’apparition peut également être influencée par des facteurs environnementaux. Cette maladie se caractérise par une augmentation démesurée de la glycémie dans le corps, qui est en fait une concentration anormalement élevée de sucre dans le sang. Ce taux de glycémie est déterminé par l’équilibre délicat entre l’apport de sucre, principalement par l’alimentation, et la capacité de l’organisme à réguler ce sucre, notamment grâce à l’hormone insuline.
Cette élévation constante et incontrôlée de la glycémie peut à terme engendrer des dégâts graves sur différents organes vitaux de l’organisme. Les reins, les yeux, les vaisseaux sanguins, les nerfs, et d’autres organes peuvent subir des dommages irréversibles, pouvant même mener à leur défaillance. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il s’agit officiellement de diabète quand le taux de glycémie à jeun dépasse le seuil de 1,26 g/l, valeur à partir de laquelle le risque de complications devient significatif.
Les différents types de diabète
Il est important de noter l’existence de différents types de diabète, chacun ayant ses propres caractéristiques et nécessitant une prise en charge adaptée. Le diabète sucré est l’un des types les plus courants de cette maladie. Il est causé par une production défectueuse ou insuffisante d’insuline par le pancréas, un organe clé dans la régulation du sucre dans le sang. Le diabète sucré se manifeste donc par une augmentation du taux de glycémie dans le sang, ce qui en fait une maladie métabolique.
Le diabète sucré se distingue en deux principales formes : le diabète insulinodépendant, aussi appelé diabète de type 1, et le diabète non insulinodépendant, aussi dénommé diabète de type 2. Le diabète de type 1 est généralement diagnostiqué chez les enfants et les adolescents. Sa particularité est que le pancréas, suite à une attaque auto-immune, ne parvient plus à synthétiser assez, voire aucune, d’insuline, provoquant ainsi une hyperglycémie constante. Son traitement requiert des injections d’insuline régulières, plusieurs fois par jour, pour compenser l’absence d’insuline naturelle.
Le diabète de type 2, quant à lui, résulte d’une réduction progressive des effets de l’insuline produite par le pancréas, phénomène connu sous le nom de résistance à l’insuline. Ce type de diabète est principalement dû à l’existence de gènes prédisposant à la maladie, mais aussi à des facteurs de mode de vie, comme le surpoids ou l’obésité. Le diabète de type II est d’autant plus insidieux qu’il ne se voit presque pas et aucun symptôme n’apparaît souvent avant que la maladie soit déjà à un stade avancé. Ainsi, la maladie évolue en silence, à l’insu du patient. Pour le dépister tôt, il est donc essentiel de réaliser une analyse de la glycémie régulièrement, surtout si des facteurs de risque sont présents.
Quelles sont les causes du diabète ?
La cause du diabète de type 1 est principalement liée à la destruction auto-immune des cellules bêta du pancréas, productrices d’insuline, ce qui peut être déclenché par une infection virale ou être dû à des facteurs génétiques prédisposants. Le diabète de type 2, de son côté, est davantage associé à l’interaction complexe entre des gènes prédisposants et des facteurs environnementaux, notamment alimentaires.
Les facteurs de risques du diabète sont donc nombreux et diversifiés. On compte parmi eux l’hérédité, l’hypertension artérielle, un mode de vie sédentaire, une alimentation trop riche en sucres et en graisses, l’augmentation du taux de cholestérol, le tabagisme, les antécédents de maladie cardio-vasculaire, la consommation excessive d’alcool, les infections répétées, des plaies qui ont du mal à cicatriser, l’âge avancé, la surcharge pondérale, et même la grossesse, qui peut dans certains cas provoquer un diabète gestationnel.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes du diabète peuvent varier en fonction du type de diabète. Le diabète de type 1 peut se manifester de différentes manières. Parmi les signes les plus fréquents, on retrouve la polyurie (besoin d’uriner fréquemment), la polydipsie (sensation d’avoir constamment soif), une augmentation inexpliquée de l’appétit, une somnolence excessive, une fatigue persistante, un amaigrissement malgré une alimentation normale ou excessive, une perte de connaissance et des changements brutaux de la vision.
Pour le diabète de type 2, les symptômes peuvent être plus discrets et parfois même passés sous silence pendant plusieurs années. Les signes les plus courants sont une fatigue chronique, une sensation de bouche sèche, des troubles de la vision, une augmentation de la sensation de soif ou de faim, un besoin fréquent d’uriner, des picotements ou engourdissements dans les pieds et les mains (neuropathie diabétique), ainsi que des infections qui se soignent mal ou prennent du temps à guérir.
Quels traitements ?
Le traitement du diabète nécessite une approche multidisciplinaire et doit prendre en compte à la fois des mesures médicamenteuses et non médicamenteuses. Le principal objectif des traitements est de maintenir un taux de glycémie le plus proche possible de la normale pour prévenir l’apparition de complications à court et long terme.
Parmi les mesures non médicamenteuses, on compte l’adoption d’une activité physique régulière, la surveillance rigoureuse de l’alimentation (privilégier une alimentation équilibrée, riche en fibres et pauvre en sucres simples et en graisses saturées), le contrôle du poids (perdre du poids en cas de surpoids), l’arrêt de la consommation d’alcool et de tabac, le traitement de l’hypertension artérielle, la prévention des infections urinaires et de la peau, ainsi que la surveillance régulière de l’état des pieds pour prévenir l’apparition d’ulcères.
Concernant les traitements médicamenteux, pour le diabète de type 1, l’insuline est indispensable et doit être injectée plusieurs fois par jour. Pour le diabète de type 2, plusieurs familles d’antidiabétiques oraux sont disponibles, parmi lesquelles les metformines, les sulfamides hypoglycémiants, les inhibiteurs de la DPP-4, etc. Le choix dépendra du profil du patient, du stade de la maladie et de la présence ou non de complications. L’insuline peut également être utilisée lorsque les antidiabétiques oraux ne suffisent plus à contrôler la glycémie.